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Concept postural

Le système postural central est également appelé système cranio-sacré-mandibulaire. Notre compréhension de l’homme debout s’organise autour de ce système central postural.

Il s’agit en fait d’un système auto-organisé entre 2 sous-systèmes :

  • le cranio-sacré qui est l’axe crâne-colonne vertébrale, axe privilégié des ostéopathes, qui le définissent comme un système dure-mérien et liquidien via le liquide céphalo-rachidien
  • le cranio-mandibulaire

Ce système fonctionne en miroir, c’est-à-dire, que toute pathologie crânio-mandibulaire affecte ou se compense dans le système crânio-sacré, et inversement toute pathologie crânio-sacré affecte ou se compense dans le système crânio-mandibulaire. Les dysfonctionnements de ce système conduiront à un schéma lésionnel  « occlusal » qui sera caractérisé par une symptomatologie matinale et homolatérale à l’ATM pathologique.

Toutes lésions du coccyx, du sacrum, tout problème traumatique ou viscéral qui affectera l’ensemble de la colonne vertébrale, tout whiplash au niveau de la colonne cervicale induira une tension réactionnelle dure-mérienne qui se propagera nécessairement au niveau crânien. Ces tensions peuvent être aussi d’origine centrale, on parle alors d’hyperactivité réticulaire, lors de problèmes émotionnels ou comportementaux lourds.

C’est là qu’intervient le phénomène du bruxisme ou plus globalement du serrement des dents. Un réflexe physiologique de détente, de soupape, se met en place qui par une action de contracté-relaché, déclenché par les muscles masticateurs qui entraîne une libération suturale méningée. Une participation des muscles faciaux semble évidente lors d’implications émotionnelles.

Le bruxisme est une fonction physiologique de défense de l’individu contre tout stress. Il aura une expression dentaire, car cette tension réciproque mandibulaire, si elle est constante sur une longue durée de temps, produira des phénomènes d’usure dentaire, des pertes de dimension verticale avec des dysfonctions temporo-mandibulaires secondaires. Le traitement d’un bruxisme doit toujours appréhender l’axe crânio-sacré dans sa globalité traumatique, viscérale ou émotionnelle et non pas chercher son étiologie dans le monde dentaire. Il est évident que les conséquences secondaires, usures, dysfonctions temporo-mandibulaires seront traitées en parallèle lorsqu’elles existent, en association avec un traitement dentaire.

 

Système postural périphérique

Le système périphérique postural représente le système postural traditionnel avec les capteurs classiques que sont les repères spatio-temporels informés par la vue, l’audition, et la proprioception. A ces capteurs, il faut ajouter la peau qui interviendra souvent dans le cadre de la proprioception et des cicatrices.

Lorsqu’un élément de ce système sera en dysfonction, il donnera naissance à un schéma lésionnel que nous avons qualifié de « postural » et qui sera caractérisé par une symptomatologie vespérale et controlatérale à l’ATM lésionnelle. La ventilation buccale et les dysfonctions linguales sont des perturbations essentielles psychomotricienne ou émotionnelle du système. Elles ont des implications dans les deux systèmes et devront être traitées le plus tôt possible chez l’enfant.

 

Notion de traitement

Les indications de traitement seront de deux ordres :

  • les dysfonctions temporo-mandibulaires ménisco-condyliennes classiques
  • les symptômes matinaux présentés par le système comme des céphalées ou des cervicalgies

Le but n’est pas d’arriver à une symétrie parfaite. Personne n’est symétrique ! Chaque personne présente une morphologie qui lui est propre. Le but étant de trouver l’étiologie exact, afin d’arriver à traiter le plus durablement possible, les troubles présentés par le patient. Le tout étant de soulager ou d’abolir les douleurs du patient, sans créer d’autres troubles.

La persistance d’une perturbation du capteur oculaire ou podal sera alors confié au thérapeute adéquat. Des échecs de traitement peuvent apparaître chez des patients qui présentent de nombreux traumatismes comme des coups du lapin, des bassins traumatiques, ou encore le fait de limer des dents trop hâtivement. Les interventions chirurgicales peuvent aussi constituer de sérieux barrages à la nouvelle information donnée par la gouttière.

 

Conclusion

Les relations entre la posture et l’occlusion sont maintenant clairement démontrées et expliquées. Le chirurgien-dentiste se trouve directement impliqué et responsabilisé dans les déficits posturaux. Sa responsabilité inclut aussi la prévention. Les traitements précoces chez le jeune enfant que nous avons qualifié d’occlusodontie préventive seront la règle. La complexité de l’occlusion dentaire est hautement neurologique.